Piertotum Locomotor
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Gare et nostalgie ne font pas bons ménages [LIBRE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
ϟ Invité ϟ

Invité



Gare et nostalgie ne font pas bons ménages [LIBRE]  Vide
MessageSujet: Gare et nostalgie ne font pas bons ménages [LIBRE] Gare et nostalgie ne font pas bons ménages [LIBRE]  Icon_minitimeMer 7 Sep - 2:08

Gare et nostalgie ne font pas bons ménages [LIBRE]  3939514751

Le jeune homme est mécontent. Déçu. Il s'avance d'un pas vif et assuré. Inconsciemment, un rictus étrange déforme sa bouche. Une grimace qui donne froid dans le dos. Qui ôte un peu de sa beauté au voyageur. Les cheveux n'ont pas été coupés, laissés libres et impétueux. Cette forme hirsute, à la fois ordonnée et sauvage, est d'un brun profond. Personne n'est tenté d'y glisser quelques doigts. Si... soyeux, et lisses. Peut-être même tranchants. A la lumière du jour, ses rares cicatrices apparaissent. Une entaille près de la joue gauche, attaque d'un chien enragé. Fermé au monde extérieur, le professeur circule avec aisance parmi les passants. Il ne les voit pas. Sa vision est voilée, entachée. L'homme poursuit sa route, insensible aux cris, aux retrouvailles. Pauvre diable qui foule la terre. « Hermès! » Il s'arrête derechef. Le temps de reconnaître cette voix et son origine. Le sorcier se retourne lentement, impassible. Tout en dévisageant son interlocuteur, il s'avance vers lui. « Lewis. » Quelle voix froide! Presque désagréable. Pourtant l'intonation est basse, élégante. Seulement, il y a quelque chose de dérangeant. L'autre ne semble pas s'en formaliser. Il ne s'aperçoit pas qu'il importune. « Alors vous rentrez... de, mh... notre petite convention? » Le regard froid de Viktor s'arrête sur le visage de son compagnon. « C'est exact. Je ne vous y ai pas vu. Ou étiez-vous Lewis? » L'homme est mal à l'aise. Il esquisse un sourire maladroit, bafouille. « Le... On m'a envoyé vers l'Ouest pour une mission... spécifique ». A l'écoute de cette réplique, Viktor sourit. D'un air narquois, il hoche la tête, murmurant un « Je vois » moqueur. Lewis, toujours aussi gêné, sa balance d'un pied à l'autre. Par pur excès de sadisme, Hermès aurait fait durer cet instant. Mais attendu, il ne se permet pas cette petite distraction. Il se contente de saluer son interlocuteur, aussi cordialement qu'il lui est possible. Lewis ne tarde pas à tourner les talons, soudainement pressé. Viktor le suit du regard jusqu'à ce que l'homme disparaisse de son champs de vision. Puis le jeune homme monte dans le train. La rentrée, les cours. Il n'en est pas ravi. Hermès veut laisser ses soucis sur le quai d'embarquement. Chimères! L'homme se met volontairement à l'écart, dans le wagon destiné au corps professoral et au personnel de Poudlard. Son regard se perd dans l'horizon, tandis que des paysages variés défilent devant ses yeux.

Brusquement lassé, Hermès laisse échapper un soupir. Il pense à Auguste. Agitant la main dans un mouvement convulsif, ses sourcils se froncent. Il n'était pas préparé. Le sorcier ne savait pas. Après tout, les mots ne sont que des étiquettes. Le langage est faux, déformé, superficiel. Ses paroles sont vaines, ne pouvant retranscrire l'essence de son être. Comment décrire le feu dévorant qui l'anime? Est-il possible de transmettre cet élan de l'âme? Pauvre cocher, il avait laissé le cheval noir aux commandes. Fougueux et égoïste, l'animal l'avait porté jusqu'aux abîmes. Et maintenant, avec un fouet associé de clous, il le maintenait en bride. Le cheval blanc, docile et magnifique, trottait à nouveau. Les appétits sont réprimés. Les ardeurs sont renouvelées. Quant au cocher, il peine encore. Le train se stoppe, et machinalement, Viktor se lève. Il se glisse avec facilité entre les élèves et sort. L'air pur au dehors emplit ses poumons. Deux étudiants non loin s'amusent, et dans leurs distractions, font tomber un livre des mains d'une sorcière. Assise sur un banc, brune, jeune. Haimi Lovecraft. Selon Hermès, elle n'a de glorieux que son patronyme. Il s'approche alors, et anticipant le geste de sa collègue, il ramasse le livre déchu. Jetant un coup d'œil sur la couverture, le sorcier tend le bouquin vers sa propriétaire. Dumbledore l'avait informé de sa venue. La dévisageant quelques secondes, il se redresse. « Intéressant ». De quoi diable parlait-il? Du livre, de cette rencontre. De cette étrangeté enveloppant la lectrice?
Revenir en haut Aller en bas
 

Gare et nostalgie ne font pas bons ménages [LIBRE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Piertotum Locomotor :: La Gare-