Révélations ? Ou pas de révélations ? [Hermés]

Lux et Hermés

Les cours. Lux aimait bien étudier en général. Sinon, elle ne serait pas à Serdaigle, on s'en doute. Mais il y avait ceux qu'elle appréciait. Et ceux... qui lui étaient moins agréable. L'arithmancie était un cas à part. Miss Watson ne savait pas si elle aimait ou n'aimait pas ces cours là. Oh, le professeur était tout ce qu'il y a de plus compétent, cela n'était pas à remettre en question. Et la jolie blondinette n'avait rien contre la matière non, disons même qu'elle appréciait cette douce torture des méninges. Mais ce qui la dérangeait. C'était... Le professeur. Pas en temps que professionnel mais en tant qu'homme. Parce qu'il y avait ces regards qu'il posait sur la jeune femme, un peu trop souvent à son goût. Et puis, il l'attirait d'une certaine façon. Hors, c'était aussi LE type convoité par... toute les étudiantes en manque d'amour de l'établissement scolaire ? Voilà bien de quoi repousser la jolie Lux tiens. Certes il était charmant, mais de là à piaffer comme des gourgandines devant lui... Ce n'est certainement pas la Serdaigle qui agirait ainsi face à cet homme. C'était d'un dégradant sans nom...

Le cours d'aujourd'hui semblait passer avec une lenteur des plus exaspérantes et la demoiselle se demandait si le professeur n'avait pas fait exprès de bloquer les aiguilles afin de la regarder encore un peu plus. Regardant dans la direction de l'instructeur, la demoiselle croisa son regard une nouvelle fois. Non mais, sérieusement, il n'avait rien d'autre à faire que de la regarder elle ? Il la suspectait d'avoir des envies de bêtises ou quoi ?

Lux soupira, un peu... ennuyé par toute cette situation. Pourtant, et malgré elle, il se passait quelque chose d'ambiguë entre le professeur et son élève. Et la blondinette ne pouvait pas le nier. Si elle n'était pas aussi enthousiaste, crétine et ridicule que pouvait l'être ses amis, cela ne l'empêchait pas d'éprouver quelques sentiments. Et ceux ci la dérangeaient particulièrement. Enfin quoi, c'était son professeur d'arithmancie tout de même ! Sans compter qu'il était bien plus âgée que Lux. Pourtant, leurs regards, leurs gestes, les expressions du visage... C'était d'un rageant. Et puis, cette fichue impression de le connaître, de l'avoir déjà rencontré dans son passé... Pourtant, Miss Watson ne pouvait rien y faire. Il y avait, entre ces deux là, une attirance réciproque et indésirable, à laquelle ils ne semblaient pas pouvoir se défaire, même s'ils n'en avaient jamais parlés. Et puis, cette tension sensuelle qu'il y avait entre eux lorsqu'ils étaient seuls dans la même pièce, laissait la sorcière assez pantoise.

La fin du cours arriva bientôt et la serdaigle ramassa ses affaires, rangeant tout dans son sac avant de sortir de la pièce précipitamment, rejoignant quelques amis. A peine eut elle franchit la porte que la belle se sentait déjà mieux. C'était... psychologique ou... quelque chose dans ce genre de stupidités là. La pause de midi s'annonçait donc mais, à la surprise générale, Lux fit volte-face et, s'excusant en prétendant avoir oublié quelque chose, de ne pas l'attendre, rentra à nouveau dans la salle, où le professeur était resté. Il n'y avait plus aucun élèves et ils étaient seuls. Mais miss Watson devait parler. Cette situation ne pouvait juste plus durer. Alors, elle fit abstraction de cette foutue tension sensuelle entre eux et, plongeant son regard bleuté dans celui de l'enseignant elle demanda :

"- Professeur ? J'aurai besoin de vous parler et ce en privé, dans un endroit disons discret et sûr."

Lux ne savait pas pourquoi elle préférait un lieu en sécurité. Mais elle avait ce présentement qu'il valait mieux être à l'abri des oreilles indiscrètes, que si les langues se déliaient entre eux deux, alors il valait mieux qu'eux seul puissent entendre ce qu'ils avaient à se dire.

« Des images... Floues, et vagues. Comme des scintillements. Tantôt la lumière vive, puis elle se fait terne, fade. Absente. Des formes se dessinent, des corps... Un visage. C'est le sien, encore. J'entre en transe, c'est toujours aussi troublant. Frustrant! Je ne peux saisir ces visions, expressions de mon foutu désir. Je fronce les sourcils... Ses longs cheveux d'or... Puis rien. Le vide, le néant. Ma respiration est saccadée, mon torse se soulève avec rapidité. Je prends appui sur le haut de mon bureau, ces moments de faiblesse se font de plus en plus courantes. Je pourrais fermer les yeux, mais je sais que la magie noire continue de consumer mon organisme. Je suis allé trop loin, j'ai connu les limites. Aujourd'hui, je peine à reprendre contenance. Penchant légèrement la tête en arrière, je souffle longuement. Et je reprends place. Un nouveau cours, j'entends les élèves qui arrivent. Je les sens, même; leurs pas précipités, des épaules qui se bousculent, le frottement des vêtements... Puis quelques éclats de leur conversation. J'attends avec patience, assis à mon bureau. Comme toujours. Je me suis composé un air impassible et indifférent, et les bras croisés, je regarde droit devant moi. Je me tiens avec raideur, et certaines mèches rebelles balayent mon front pâle. La sonnerie résonne, et le brouhaha du couloir pénètre dans la salle de cours. Quelques minutes, le temps que les élèves prennent place. Puis le silence s'installe de lui-même. Ils savent que ma patience est limitée, et ils redoutent en parfaite connaissance de cause mon irritation. Non pas que je sois démonstratif, crieur ou animé, mais une phrase froide et dure, aux mots assassins et sans appels, peut causer maints effets. Des sixièmes années. Car je ne prends pas les jeunes classes, ne les supportant qu'à petite dose. Leur réflexion n'est pas au point, leur disposition non plus. Je prends alors la parole, avec tranquillité et élégance. C'est ainsi que le cours débute. Un art divinatoire? Non, ma matière s'appuie sur des principes stricts, et se base sur le calcul mathématique. Elle permet également d'aider les sorciers et sorcières à développer et analyser leur pouvoir.

L'arithmancie repose sur deux idées très anciennes. La première est que le nom d'une personne contient des indices significatifs quant à son tempérament et sa destinée. La seconde est que les chiffres de 1 à 9 ont chacun un sens unique, qui contribue à la compréhension de toute chose. Les premiers arithmanciens ont combiné ces deux idées pour, au fil des siècles, élaborer de nombreux et complexes systèmes permettant de convertir les noms en nombres et d'analyser les résultats obtenus. Beaucoup d'informations m'ont été apportées par cet art. Je m'en servais notamment lors de ma propre scolarité à Poudlard. Mais non à des fins altruistes. Les élèves prennent souvent cet enseignement à la légère. Quelle sotte erreur, s'il savaient l'étendue des possibilités qui m'ont été données à leur âge...

Je leur donne un exercice à travailler. Ainsi j'ai le loisir d'observer leurs visages. La grande majorité ne m'inspire qu'un vague dédain, voire de l'indifférence la plus totale. Sauf exception. Et elle était présente. Lux. Eden. Watson. Combien de fois n'ai-je pas étudié ces noms. Combien de fois ne les ai-je pas prononcé, répété, dit dans mon esprit. Elle sait que je la regarde. Cela est-il l'objet d'une certaine indisposition? Je réprime un sourire en coin. Mes lèvres remuent alors imperceptiblement, et les minutes ralentissent. Je n'ai pas la prétention de pouvoir contrôler le temps, mais plutôt celle de le modérer. Dans un espace défini. Tout se passe lentement. Sereinement. Puis le charme se rompt, et la tension s'installe à nouveau. C'est dérangeant. Pas à l'aise, comme compressé. Un manque d'air? Le souffle manque... Un échange visuel, intense, prenant. Interdit. J'occupe à nouveau l'espace, posant des questions. Cinq points pour Serdaigle. De bonnes réponses, satisfaisantes. Pas vraiment pertinentes. Ces jeunes gens sont si bien éduqués, ce n'est vraiment pas amusant. Quelle plaie d'avoir de si ennuyeux élèves. Je leur donne la permission de quitter le cours. Je me lève alors, passant une main longue et fine dans ma chevelure brune. M'appuyant contre le bureau, je me souviens de l'éclat de son regard bleu...

Sa voix me surprend. Que diable fait-elle ici? Je me tourne lentement vers Lux, le visage vide d'expression. J'attends qu'elle parle. Elle parle. Je hausse un sourcil, la dévisageant. Je range quelques affaires, avant de répondre froidement : « Vous devriez être plus bavarde pendant mon cours, mademoiselle, et non après ». Je suis troublé, que fait-elle ici? La salle d'arithmancie, située au deuxième étage, se trouve au pied d'une tour. J'indique donc à la jeune fille de suivre mon sillage d'un signe de tête. Empruntant le large escalier, et au bout de quelques courtes minutes, nous sommes en haut de la tourelle. Alors je me mets face à elle, un sourire en coin aux lèvres. « Il n'est pas bon de rechercher une... intimité avec un professeur, mademoiselle Watson. Ou désirez-vous autre chose peut-être? »

Spoiler:

Lux et Hermés

"- HA HA HA. Je suis morte de rire, professeur."

C'est ce que Lux répondit du tac-o-tac, alors que l'enseignant lui disait qu'il n'était pas bon de chercher une certaine intimité avec une personne telle que lui, au vue de son statut au sein de l'établissement. Non mais, il la prenait pour qui, franchement ? Si elle demandait à aller dans un lieu discret ce n'était que pour parler en tout bien tout honneur de choses qui ne regardaient en rien d'autres élèves de l'établissement. Pas pour faire n'importe quoi. Bref. Son regard bleuté se posa sur le visage de son professeur. Bon. Il était diablement beau, mais la serdaigle n'était pas là pour l'admirer. Elle avait des choses à lui demander. Des choses importantes. Alors elle décida de se jeter à l'eau et de dire ce qu'elle avait à lui demander.

"- Je veux vous parler de choses qui ne regardent aucunes potentielles oreilles indiscrètes. Je veux savoir... Pourquoi j'ai toujours cette fichue impression de vous connaître depuis bien avant que nous nous croisions dans les couloirs de l'établissement ? Je VEUX savoir professeur ! Nous serions nous déjà croisé au cours de je ne sais quel évènement que j'aurai oublié ?"

Lux avait besoin de réponses, pour comprendre cette sensation qu'elle avait de connaître déjà le professeur d'Arithmancie. Et puis, tant qu'ils étaient là tout les deux, la sorcière de serdaigle songea qu'il serait peut être bénéfique de mettre un peu les choses au clair entre eux. Car il se passait quelque chose, la jolie blondinette ne pouvait pas le nier. Quelque chose qui ne devait pas exister. Parce qu'il était le professeur et elle, son élève. Parce qu'elle n'avait que seize ans et lui plus que ça. Parce que... Parce que tout ceci était bien compliqué. Et que Miss Watson avait besoin de mettre les choses à plat, pour être sûre de... ne pas se fourvoyer sur ce qu'il se passait entre eux deux et qui la laissait tellement pantoise. Comme cette tension qu'elle sentait là entre eux et qui lui aurait donné envie de sauter sur le jeune homme pour l'embrasser si elle ne s'était pas contrôler... Ce qui était tout de même assez difficile pour elle puisqu'elle était une femme impulsive, qui agissait selon ses envies du moment. Si elle avait été un dieu grec, probablement aurait elle été Dionysos. Cela lui collait si bien...

Tout le monde le savait, la jeune femme était du genre épicurienne, à vouloir profiter de la vie, de ses plaisirs... Elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec les lois, les trucs comme ça. La blondinette de chez les Serdaigle avait toujours cherché à vivre, vivre à en perdre la tête, en se disant que, si cela gênait quelqu'un, et bien c'était tant pis pour cette personne. Bref. Tout cela pour dire que, la discussion qu'ils allaient avoir quand à ce qu'il se passait entre eux, était très importante aux yeux de la jeune femme et dans sa vie. Qu'est ce que tout ceci voulait dire ? Etait-il donc... attiré... par elle ? Comme elle même l'était par lui ? Ciel, ce que cette pensée était gênante. Ce serait follement compliqué entre eux alors, plus encore qu'aujourd'hui. Ils auraient deux choix. Respecter la loi et donc continuer de la même façon que depuis toujours.... Ou, enfreindre la loi pour laisser les sentiments qu'ils nourrissaient l'un pour l'autre s'exprimer librement. Lux ne craignait pas d'enfreindre le règlement non, ce qui l'ennuyait un peu plus, c'était que dans l'optique où ils l'enfreindraient, ils pourraient se faire surprendre... Et ce qui en découlerai ne serait certainement pas heureux. Et le jeu en valait il la chandelle ? La blondinette n'en savait rien. Tout ceci s'embrouillait dans sa tête. Elle avait besoin de faire lumière sur tout cela, pour pouvoir avancer et aviser.

« Je me tiens ainsi, tranquillement, guettant une réaction. J'appréhende un regard, un haussement d'épaule. Un geste qui traduirait son humeur. Mais il est si tentant de se perdre dans le fond de ses yeux, de s'y noyer... Être dépourvu de souffle, et même ne plus vouloir regagner la surface... Se perdre si allègrement. J'esquisse à nouveau un sourire, j'ai toujours été attiré par les profondeurs en réalité. Et ce, dans tous les domaines. Même les caractères sentimentaux relèvent de l'excès morbide, des limites perverses... Et je m'en délecte. Oui, c'est comme cela que je jouis. En déformant complètement mon être, puis mon essence peu à peu vacille. Tangue d'un bout à l'autre, oscillant, hésitant! Enfin, je remonte à la surface. Sa réponse m'indiffère quelque peu. Quoi? L'ai-je heurté? Ce jeu ne l'amuse plus assurément. Une demoiselle trop conventionnelle. Pourtant quand je la vois, ainsi, je sais. Je sais qu'elle n'est pas si pure. Si vertueuse. Que je pourrais aisément la plaquer contre ce mur, la retourner, la faire crier. Lui arracher des notes aiguës aux graves, expressions d'un plaisir tellement refoulé. Embraser tout ce corps. Le baiser ensuite. C'est qu'elle n'a pas compris que je la désire elle. Les autres aussi, parfois. Elle, tout le temps. Jour. Nuit. Heure. Minute. Pour Lux, je ferai l'amour. Alors être le centre d'attention des jeunes pucelles de Poudlard, je n'en ai que faire. Oui, bien entendu, je sais que je représente leur fantasme secret. Eh bien? J'ai été jeune, j'ai déjà vécu cette vie. Déjà connu ce genre de filles.

Je reste silencieux, écoutant le discours de la jeune fille. Me détournant ouvertement de cette dernière, je m'approche de la fenêtre donnant sur le parc de l'école. Mes yeux caressent l'étendue verdoyante qui s'offrent à eux. Devrais-je lui dire? Encore si jeune. Le désir physique est certain. Mais quant à nos esprits? Elle ne pourrait pas me vouloir. Je serai à elle dès l'instant où elle ferait un signe traduisant ce désir. Que vais-je répondre? Un constat tout préparé et superficiel peut-être. Oui, certains individus éprouvent des sortes de connexion, de lien intime... Sans pour autant se connaître... Comme si une existence antérieure les avait unis. Mais je suis las de devoir masquer la véritable essence des choses. Fatigué de paraître distant et insensible. Ma nature d'homme se révolte et ça gronde au fond de moi. Je me tourne vers la jeune femme, un air déterminé au visage. Me tenant droit, je domine l'espace de la petite pièce. Le haut de ma tunique bleu nuit semble être une seconde peau, dessinant harmonieusement chaque courbe de mon torse modelé. Le col étant entrouvert, ma peau pâle et lisse se laisse deviner. J'avance alors, sans trop d'empressement mais la demoiselle n'a point le temps d'esquiver. Lux se retrouve dos au mur, et chacune de mes mains entourent sa tête. Elle ne peut se défaire de cette emprise. Alors doucement, j'approche mon corps du sien; mon torse frôle sa poitrine délicieuse. Si je ne me contrôlais pas complètement, je pourrais ressentir quelques frissons qui parcourent le long de mon dos. Ma voix froide et élégante s'élève alors : « Tu connais cette réponse. Je t'ai rencontrée, autrefois. » Et mes lèvres viennent se poser délicatement au creux de son cou, jusqu'à son oreille que je mordille. Ma main gauche remonte lentement le long de sa cuisse, dérivant vers l'entre-cuisse. Et en un souffle contre son oreille : « Mais je peux te connaître d'une manière... différente, si tu en as envie ».

Lux et Hermés

Lux parle. Mais le professeur se détourne d'elle. Va t il finir par répondre à son interrogation, ou va t il l'ignorer, perdue dans sa contemplation du parc de Poudlard. A quoi pouvait il bien penser ? La sorcière de Serdaigle l'ignorait. Elle émit l'hypothèse que peut-être, le sorcier pesait le pour et le contre quand à la vérité à donner à la jeune femme. Qu'il essayait de voir si oui ou non, la jeune femme méritait de savoir la vérité. Curieux. Pourquoi tant tergiverser ? Avait il un souvenir peu heureux à leur sujet ? Et si tel était le cas, pourquoi l'épicurienne l'ignorait totalement ?

Enfin, le ténébreux jeune homme pivota, avançant vers sa jeune élève qui, patiemment, attendait toujours sa réponse. Le pas lent, la blondinette ne se méfia pas de lui. Et c'est surement pour cela qu'elle se retrouva prise de cour, lorsqu'il la colla contre le mur. La serdaigle n'avait pas pût esquiver "l'attaque". Mais en avait elle eu envie ? Pas sûr. Les mains de l'homme étaient contre le mur, une de chaque côté de la tête de la demoiselle qui ne bougeait pas, très calme, cherchant seulement à savoir ce qui lui prenait tout à coup, ce qu'il attendait d'elle.

Le torse du professeur qui frôle sa poitrine au travers du vêtement électrise la jeune épicurienne. Adepte des plaisirs de la vie, Lux est toute émoustillée par ce simple contact, d'autant que l'idée qu'il soit son mentor, bien plus âgé qu'elle et donc plus expérimentée, est très loin de lui être désagréable. Le souffle de la demoiselle s'accélérait, désireuse de voir jusque où le professeur était capable d'aller.

Il l'avait séduite oui. Inexplicablement. Lux savait simplement, au fond d'elle même, que physiquement et mentalement, l'homme l'attirait comme un aimant. De là à vouloir l'avoir pour elle, à accepter une véritable relation entre eux... Qu'il faudrait cacher pour préserver, qui plus est... Surtout qu'elle n'y avait jamais songé. Et qu'une relation sentimentale avec un professeur c'était tout de même très particulier. En avait elle envie ? Elle l'ignorait. Et, en cet instant, la sorcière ne se posait guère la question.

Quelques frissons parcourent le dos de la jeune femme. Pourtant, elle n'a ni peur ni froid. C'est de désir que l'épicurienne tremble. D'envie. Le sentir si près d'elle, complétement contre son corps... Et cette tension qui existait entre eux, qui se trouvait décuplée par la présente situation... Tout cela ne manquait pas d'exciter la jeune élève. Il était un professeur, elle n'en avait pas le droit. Mais la blondinette était loin de se soucier des lois, en cet instant présent.

« Tu connais cette réponse. Je t'ai rencontrée, autrefois. »

Soit. Mais où, tel était la véritable question. Et en qu'elles circonstances ? Lux aurait voulu répéter tout haut se qu'elle se demandait tout bas. Mais l'homme ne lui en laissa pas le temps, plaçant ses lèvres dans le cou de la belle qui se laissa faire en fermant les yeux pour ressentir chaque sensations qu'il provoquait en elle. Une oreille que l'on mordille, une main qui dévie, polissonne, vers l'entre-cuisse de la sorcière qui sourit.

« Mais je peux te connaître d'une manière... différente, si tu en as envie ».

Lux sourit à ces mots, acquiesçant d'un signe de tête pour montrer son consentement à cette découverte des plus particulières. Il était séduisant. Et ils s'étaient toujours attirés l'un l'autre, non ? Alors pourquoi se refuser à quelques choses qu'ils attendent tout les deux ardemment ?

La demoiselle tourne légèrement la tête. Très légèrement. Juste assez pour que son regard puisse croiser celui de l'homme, alors que la Serdaigle joint leurs lèvres en un baiser passionnés qu'ils attendaient tout deux ardemment depuis longtemps.